Apprentissage : 🌿Le bon élève ? Celui qui évolue ! Résumé d’un article de JP Lachaux in Cerveau & Psycho de Fév. 2019

Je partage avec vous un article intitulé : « Le bon élève ? Celui qui évolue ! » paru sous la plume de JP Lachaux (Cerveau & Psycho n°107, Février 2019)

1. Le rôle central des “modèles de soi”

Le cerveau simplifie la complexité du monde grâce à des modèles qui lui permettent de prédire ce qui va arriver.
Nous avons aussi un modèle de nous-mêmes : ce que nous croyons être capables (ou incapables) de faire.
Ces modèles, même faux, influencent fortement la confiance en soi et nos décisions.

2. Quand le modèle limite la performance

Les recherches montrent que la représentation que l’on a de ses capacités peut booster ou saper la réussite.

Exemple : dans une étude, des filles réussissaient mieux un exercice lorsqu’il était présenté comme un test de mémoire, mais moins bien lorsqu’il était présenté comme un test de géométrie – simplement parce que leur modèle d’elles-mêmes en mathématiques était moins favorable.

Une mauvaise image de soi peut donc réduire la performance, tandis qu’une confiance excessive peut freiner l’apprentissage.

3. Le “mindset” évolutif : une clé de progrès

Carol Dweck distingue deux types d’états d’esprit :

• Fixiste (fixed mindset) :
  « Je suis bon ou mauvais, et ça ne changera pas. »
  → L’élève attribue ses résultats au talent.
  → Face à l’échec, il baisse les bras.

 

• Évolutif (growth mindset) :
  « Je peux progresser si je travaille. »
  → L’élève valorise l’apprentissage, l’effort, la persévérance.
  → Il voit les difficultés comme des occasions de progresser.

Les études montrent clairement que les élèves au mindset évolutif s’améliorent davantage, surtout lorsque les notions deviennent difficiles.

4. Développer un modèle de soi flexible

Plusieurs travaux (Oyserman, Dweck) montrent qu’il suffit parfois de petites interventions pour aider l’élève à envisager qu’il peut changer.

Exemple : dessiner un chemin entre « soi aujourd’hui » et « soi demain », avec un obstacle à franchir.
→ L’enfant comprend qu’il existe plusieurs versions possibles de lui-même, reliées par un parcours d’apprentissage.

5. Rien n’est figé

Les études montrent que :

• Les élèves fixistes et évolutifs commencent au même niveau ;
• Mais ceux qui croient à la transformation progressent davantage ;
• Lorsqu’ils échouent, ils disent : « Je vais travailler davantage », pas « Je n’y arriverai jamais ».

La confiance en soi repose donc sur la capacité à se détacher de l’image statique que l’on a de soi — ou que l’entourage entretient.

Conclusion

Le bon élève n’est pas celui qui “a du talent”, mais celui qui accepte d’évoluer, de se transformer et de progresser.

Ne mettons pas les enfants dans des cases : la meilleure ressource de l’apprentissage est l’idée que rien n’est figé.

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N.B. 📣📝. Comme je l’ai déjà indiqué, ce n’est qu’un résumé des idées essentielles, extraites par mes soins selon ma perception… donc subjective.

Libre à vous de lire cet article dont vous avez les références 😉.

« On ne peut rien enseigner à un homme ; On peut seulement l’aider à trouver la réponse à l’intérieur de lui-même. »

Galileo Galilei