Communiqué du C.S.N. du 16-12-2024
(…) « La crise immobilière depuis l’été 2022 a affecté les différents acteurs de l’immobilier, mais aussi et surtout les Français dans leur capacité à se loger. La légère embellie du printemps constatée par les notaires dans l’ensemble du pays démontre que l’appétence des Français pour la pierre-refuge ne se dément pas. Elle illustre surtout que le marché immobilier est particulièrement sensible à la stabilité, tant économique que politique, gage de confiance.
L’espoir né du desserrement de la politique monétaire, qui ressurgissait positivement sur les crédits aux particuliers et permettait ainsi à un nombre toujours plus grand de Français de retourner sur le marché, a pu être altéré par l’incertitude politique née de la dissolution de l’Assemblée nationale.
A la rentrée, une confiance, même précaire, semblait de retour avec des taux plus favorables et des prix tendant vers la stabilisation. Le marché immobilier semblait enfin approcher de son point d’atterrissage après bientôt deux années de chute brutale et vertigineuse depuis le sommet des 1,2 million de transactions annuelles atteint en août 2021. L’année 2024 pourrait se terminer autour de 750 000 transactions.
Les prix, quant à eux, ont baissé de -3,9% sur un an à l’échelle nationale au troisième trimestre de cette année, avec une tendance à la stabilité pour les derniers mois, confirmée dans nos projections à janvier 2025 avec des baisses sur un an qui continueraient de s’amenuir, avec -1,2% pour la France métropolitaine, -0,4% pour la Province et -2,5% pour l’Île-de-France.
Les signaux économiques semblaient positifs pour 2025 pour endiguer la chute voire percevoir une reprise. Cependant, les nombreuses incertitudes que connaît notre pays pourraient mettre à mal ce redémarrage. De nombreuses promesses pour l’immobilier sont désormais en suspens. »
Me Priscille Caignault, membre du bureau du Conseil supérieur du notariat en charge de l’immobilier. (…)
À retenir – notamment – 👇
• Fin septembre 2024 👉 le nombre de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois en France est de 780 000, soit une baisse de 17% en 1 an. Ce volume de transactions est similaire à celui observé fin 2015 ;
• Les prix des appartements et des maisons anciens ont diminué de 3,9% sur 1 an en France métropolitaine.
Quid 🤔 de l’incidence des législations relatives à la rénovation énergétique ?
- Il a été indiqué que l’étiquette DPE a de plus en plus d’impact sur les prix.
- En outre, les personnes âgées de 60 ans et plus apparaissent comme les plus gros vendeurs de logements énergivores.